A la recherche des moyens de communication pouvant aider les autistes sans parole. Anne-Marguerite Vexiau, ortho
phoniste de formation, est partie en 1993 pour l’Australie apprendre la «communication facilitée». Elle s’est ainsi laissé entraîner dans une aventure extraordinaire qui ne cesse de lui faire découvrir des possibilités insoupçonnées chez tous les êtres humains. C’est ce qu’elle relate ici, en ayant le courage d’explorer des vérités qui dérangent.
La technique paraît simple : un partenaire, appelé facilitant, soutient la main d’une personne pour l’aider à s’exprimer sur un clavier. Mais il semble qu’au-delà de l’appui qu’apporte le facilitant, celui-ci serve de médiateur et transcrive les images mentales que lui envoie son patient. Quel que soit son âge, son niveau intellectuel ou l’atteinte de son cerveau, la personne handicapée peut manifester ses émotions. Des sourds, des non-voyants, des comateux, des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer restent ainsi en relation avec leurs proches.
Anne-Marguerite Vexiau a ensuite proposé cette approche thérapeutique à des personnes valides présentant des difficultés psychologiques, en lui donnant le nom de psychophanie (du grec phan, «mettre au jour»). Elle a obtenu des résu
ltats rapides et surprenants, et apporté un nouvel éclairage sur la transmission des traumatismes au sein des lignées, la communication à distance entre les êtres, la conscience des bébés et même des embryons. Le présent essai ouvre donc une porte sur les mystères du psychisme humain et les formes collectives de l’inconscient : «une découverte aussi importante, écrit Didier Dumas, que celle que fut, au siècle dernier, la psychanalyse».
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